Renoncer

Vaine. Insensée. Je ne sais comment qualifier la quête que je mène depuis des mois - que dis-je des années - à la recherche du mec qui pourra m'accompganer dans la vie. Je finis par croire que cette aventure n'est pas faite pour moi, que je suis voué à l'échec dans ce pan de ma vie. Après tout, ce n'est pas si grave que ça. Je peux continuer à avancer. Avec des amis. Des sorties. Un boulot sympa. De la famille. Les enfants des autres. Du sport. Des occupations. Renoncer me permettrait de tuer cette insatisfaction omniprésente. Toujours connecté sur grindr, gayromeo ou tout autre site à la mode. Toujours à l'affut, en soirée, du moindre mec qui me plait et que je sens gay. Cette frustration permanente est nuisible. Cette déception quotidienne destructrice. Je n'arrive même pas à décrocher le moindre plan cul. Voir de beaux mecs à proximité, connectés eux aussi, me désepère. Tous ces mecs à portée de main mais aucun accessible. C'est faire du lèche-vitrine dans les quartiers chics, la langue pendante, sans avoir le moindre H&M de substitution dans les parages. C'est faire du lèche-vitrine, trouver beaucoup de pantalons à son goût mais aucun qui n'accepte de se laisser porter. Renoncer à vouloir rencontrer, ce serait renoncer à être triste le soir en rentrant de soirée. Ce serait renoncer à être déçu par ce gars qui ne répond pas au message envoyé. Ce serait renoncer à se réjouir du moindre ''hello'' ou ''tu ch''. Ce serait surtout accepter une quiétude d'esprit. Un équilibre constructif indispensable à mon épanouissement. 

Renoncer.