C'est reparti pour un tour

Me revoilà dans mes doutes. Le répit n'aura été que de courte durée.

Me revoilà me demandant si j'arriverai un jour à être heureux en couple. A construire une belle histoire.

Il y a la rencontre déjà. Grindr, gayromeo... j'y suis, ça marche pas. 36 ans, c'est vieux pour ce genre de site où la futilité de la rencontre prime. Loin de moi l'idée de dénigrer les rencontres rapides. Au contraire.

J'aime cette loterie qu'est grindr, ce magasin géant où l'on ne contacte un mec que sur une photo. Où on ne lui répond que sur la même base.

J'aime cette instantanéité. Je joue beaucoup. Soit en mode passif où j'attends de recevoir des messages. Ou en mode actif où j'envoie frénétiquement des messages à tous les mecs qui me plaisent.

Je déteste cette superficialité, la mienne et celle des autres. Car à ce jeu, je ne gagne pas souvent. Voire rarement. Pour mon égo, c'est terrible. Et je ne marche qu'à ça : l'égo. J'aime être désiré, j'aime le désir de l'autre. Peut-être plus que le sexe, j'aime sentir l'envie dans les yeux de mon partenaire, la tension provoquée par le désir.

La rencontre passée, je doute de ma capacité à entretenir une relation sur la longueur. Je ne sais pas si je me lasse vite mais j'en veux plus. Tout le temps. Plus de désir. Plus de passion. Plus de quotidien. Plus de moments tendres. Plus de nouveautés. Un peu comme si le jeu de la séduction me manquait. Envie de plaire à un autre, à d'autres. De faire du sexe mais avec un autre. De caresser un autre corps. D'être dans d'autres bras. Tout en étant heureux de la relation qui se construit, j'ai envie de la détruire et de repartir à zéro. Avec un autre. Avec un autre qui n'existe pas. Je ne suis pas un canon, je ne suis pas un appolon, je n'ai pas une liste d'attente de mecs voulant coucher avec moi. Je passe souvent de longues périodes de misère sexuelle. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de désirer un autre mec. WTF !